J’ai passé 10 ans en Europe. Puis je suis parti, car ma famille avait besoin de moi. De retour au Maroc, l’EIMA m’a aidé à créer ma propre entreprise. Désormais, je fabrique et vends des sandales avec mon père et mon frère.
Je m’appelle Mouhcine, j’ai 35 ans. Je vis à Kaa Asras, un village dans le nord du Maroc, sur la côte méditerranéenne. Pour des raisons financières, j’ai quitté l’école tôt. Je suis parti en Europe.
J’ai vécu 10 ans dans de nombreux pays européens. J’avais un espoir : trouver un travail pour améliorer ma situation. Mais j’ai alors décidé de changer de vie. Je suis rentré dans mon pays. Ma famille avait besoin de moi.
De retour au Maroc, j’ai occupé de nombreux emplois. Par exemple, j’ai travaillé comme vendeur sur les marchés. Puis, j’ai voulu lancer mon propre magasin. Je voulais fabriquer et vendre des sandales et des babouches.
La formation : la clé du succès
En février 2020, j’ai entendu parler de l’Espace d’information maroco-allemand pour la Migration et l’Insertion professionnelle (EIMA) à Tanger. J’y suis allé immédiatement. Un mois plus tard, je débutais une formation ; en ligne, à cause de la pandémie. Cette formation m’a aidé à améliorer mes compétences personnelles et professionnelles. J’ai aussi amélioré la planification et la gestion de mon magasin.
J’ai commencé la deuxième phase de mon plan en juin 2020, une fois le confinement terminé. J’ai obtenu une aide financière de la part de l’EIMA et du Centre des très petites Entreprises solidaires (CTPES). Grâce à cet argent, j’ai pu acheter des machines et du matériel pour mon magasin.
J’ai élargi mon offre
Pour mon magasin, j’ai choisi le village de Kaa Asras, car c’est un lieu touristique connu. Il se situe entre Tétouan et Al Hoceïma.
J’ai décidé d'élargir mon offre. J’ai introduit de nouveaux produits textiles issus de la région du Nord, par exemple le « mandil » et le « lehaf ».
J’ai fait tellement de chiffre d’affaires que mon magasin a pu continuer malgré les restrictions liées au coronavirus. Les compétences nécessaires pour cela, je les ai apprises lors de la formation que j’ai suivie grâce à l’EIMA. Je m’attends à une augmentation de mon chiffre d’affaires lorsqu’il y aura à nouveau plus de touristes.