«En temps de crise, les personnes retournent dans leur pays d’origine»

Quelles prestations proposez-vous ?
Notre offre est large : nous organisons diverses formations initiales et continues en groupes. Cela va de la promotion des capacités d’insertion professionnelle et des cours d’orientation professionnelle aux formations axées sur des compétences sociales ou la création d’entreprise, en passant par du coaching pour les candidatures. Mais nous proposons aussi des accompagnements individuels aux personnes pour sonder leurs opportunités et possibilités personnelles. Nos entretiens ne préjugent d’aucun résultat, ce qui signifie que nous essayons d’accompagner les personnes de telle sorte que chacune et chacun trouve la voie la plus adaptée.

La pandémie du coronavirus vous a-t-elle forcé à modifier vos plans ?
Pas tellement du point de vue du contenu, notre offre a très peu changé. Par contre, en termes d’organisation, nous avons procédé à quelques modifications. Avant même l’ouverture, nous avons développé un concept d’hygiène qui respecte autant les prescriptions de la GIZ que les réglementations égyptiennes. Les formations ne peuvent plus accueillir que 10 personnes, au lieu des 20 prévues. À l’entrée du bâtiment, elles reçoivent toutes un masque et un stylo que personne d’autre n’a le droit d’utiliser. Nous avons installé partout des distributeurs de désinfectant, ainsi que des vitres en plexiglas dans les salles pour les accompagnements personnels. En outre, nous prenons la température de toutes les personnes avec un thermomètre sans contact.

Cela signifie que vous pouvez former moins de personnes que prévu ?
Exact, le nombre de participantes et participants par formation est restreint. Aussi, dans un premier temps, nous ne proposons pas d’événements dans d’autres parties du pays, comme c’était prévu à l’origine. Cependant, nous tentons de compenser cela avec des offres numériques que nous préparons actuellement. Dès que c’est possible, nous commençons par montrer aux personnes comment Skype et les programmes similaires fonctionnent, comment créer un compte, etc. Parmi les personnes que nous conseillons, nombreuses sont celles qui n’ont pas encore de connaissance dans ce domaine. Ainsi, nous mettons en place la base pour les offres numériques et nous pouvons proposer nos cours en ligne.

À quelle demande vous attendez-vous ? Qui vous contactera ?
Dans les zones urbaines, nous attendons plus de femmes. Et plus d’hommes dans les zones rurales. Pour ce qui concerne la migration, nous nous attendons à conseiller principalement des hommes. Bien sûr, nous n’avons encore aucune certitude. Nous verrons comment la demande évolue et nous adapterons nos offres en conséquence. Je ne serais pas étonnée que l’intérêt soit encore plus important que prévu – notamment en raison de la pandémie du coronavirus – car de nombreuses personnes sont forcées de rechercher de nouvelles perspectives.

Qu’en est-il des candidates et candidats au retour ?
Là aussi, nous nous attendons à plus de demandes. En temps de crise, les personnes retournent dans leur pays d’origine. La famille et la cohésion sociale gagnent soudainement en importance.

Edition: 10/2020