Aller au contenu principal
Menu

« Nous voulons vendre des cosmétiques bio dans le monde entier »

Le couple ghanéen a développé une nouvelle perspective professionnelle.

« Nous voulons vendre des cosmétiques bio dans le monde entier »

Je m’appelle Robert et j’ai 41 ans. Après notre retour au Ghana, ma femme Yvonne et moi avons recherché des possibilités qui pourraient changer notre vie. Nous étions au plus mal quand nous avons entendu parler du Centre ghanéo-allemand pour l’Emploi, la Migration et la Réintégration (GGC). Mais commençons par le début.

Je suis charpentier de formation. Avant, ma femme travaillait comme vendeuse. Désirant une meilleure vie, je suis parti en Afrique du Sud en 2000. Yvonne m’a suivi en 2013. En Afrique du Sud, j’ai été formé à la coiffure. Mais la réussite financière n’était pas au rendez-vous. De plus, les attaques contre les étranger·ère·s comme nous étaient de plus en plus fréquentes. C’est pourquoi Yvonne est rentrée au Ghana en 2015. Je l’ai suivie 2 ans plus tard.

De retour à Accra, nous avons d’abord dû vivre dans la maison de ma belle-mère. Ce n’était pas simple pour nous deux. Ma femme a trouvé un emploi de secrétaire dans une école, mais elle gagnait peu d’argent.

C’est pendant le cours sur la création d’entreprise qu’a germé l’idée de leur activité.

Par chance, nous avons entendu une publicité du GGC à la radio. Là-bas, l’équipe aide les personnes rentrées au pays et les informe sur les possibilités professionnelles. Nous avons rapidement eu l’idée de nous mettre à notre compte.

Notre propre logement et un cours sur la création d’entreprise

Le GGC a d’abord réglé notre principal problème : l’équipe a loué un appartement pour ma femme et moi. Et nous avons pu participer à un cours sur la création d’entreprise. Ce cours a duré six mois. Nous avons appris comment créer une entreprise et comment rédiger un bon business plan. Le marketing numérique et la comptabilité ont aussi été abordés. Nous avons également appris comment établir et entretenir des relations avec les clients et clientes.

La motivation donnée par les formateurs et formatrices a été importante pour nous. Leurs conseils pratiques étaient particulièrement utiles : nous fixer nos propres objectifs et croire que nous pouvons résoudre nous-mêmes la situation. Même quand des problèmes surviennent.

Le savon noir du Ghana est un produit de soin connu.

L’idée : fabriquer nos propres savons et cosmétiques

Le cours a permis de dévoiler nos talents pour l’entrepreneuriat. C’était pendant la formation que nous avons développé l’idée de vendre des cosmétiques fabriqués localement. Nous avons fait de la publicité sur Facebook pour un savon fabriqué localement, connu sous le nom de « savon noir ». Notre objectif était le marché local. Mais, avec le temps, nous avons pu développer notre affaire. Au début, nous avons acheté le savon et nous l’avons reconditionné pour la vente, mais désormais nous fabriquons nous-mêmes notre savon.

Le savon noir du Ghana est célèbre. Il est fabriqué à partir de cabosses torréfiées et d’huile de coco. Et il est entièrement biologique. Il aide à rétablir la vitalité naturelle et l’équilibre de la peau. Le savon noir s’utilise pour nettoyer, protéger et soigner la peau et les cheveux.

Une forte demande pour les produits bio

L’équipe du GGC a toujours été à nos côtés. Nous avons aussi obtenu un soutien psychosocial de la part de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM). C’est l’équipe du GGC qui nous a mis en relation avec l’OIM. Ce soutien a aussi été très utile pour notre nouveau départ en tant qu’entrepreneur·use·s.

La forte demande permet à Robert d’envisager l’avenir avec optimisme.

La demande a rapidement augmenté. Au bout de peu de temps, nous avons reçu des commandes d’Afrique du Sud. Désormais, nous vendons nos produits aussi au Bénin, en Côte d’Ivoire et au Togo. Notre objectif est de créer une entreprise qui peut livrer nos produits dans le monde entier.

Nous avons parlé de ce développement avec les conseillers et conseillères du GGC. Ils nous ont encouragé·e·s à élargir notre offre. Nous avons donc ajouté de nouveaux produits comme le beurre de karité, l’huile essentielle pour la peau et le gel douche noir. Chaque mois, nous vendons environ 500 kilogrammes de nos produits à l’étranger. Actuellement, nous employons 2 salariées en CDI et 3 intérimaires hommes. Notre rêve est d’ajouter d’autres produits et d’employer plus de personnes.
 

Edition : 12/2022


Ce texte est écrit en langue simple. Notre volonté est que toutes les personnes intéressées puissent bien le comprendre.

Le cours sur la création d’entreprise a révélé nos talents pour l’entrepreneuriat.
Yvonne et Robert

Plus de témoignages