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Retour au Nigeria : une nouvelle chance avec ma propre entreprise

L’équipe du Centre germano-nigérian pour l’Emploi, la Migration et la Réintégration aide les migrant·e·s de retour comme Christopher.

Retour au Nigeria : une nouvelle chance avec ma propre entreprise

Christopher est rentré au Nigeria, car il n’avait aucune perspective en Allemagne. Le Centre germano-nigérian l’a aidé à créer son magasin de pièces détachées automobiles.

Je m’appelle Christopher. En 2015, j’ai vendu tout ce que je possédais. Je suis parti pour l’Allemagne. Je pensais que je pourrais y gagner rapidement beaucoup d’argent. Mais c’était difficile. En Allemagne, ce n’était pas aussi simple que je l’avais imaginé. J’étais à Munich et j’avais fait une demande d’asile, mais elle a été rejetée. C’était dur de vivre en Allemagne sans les bons papiers.

J’ai alors entendu parler de l’aide proposée par la GIZ lorsqu’on rentre au Nigeria. J’ai décidé de retourner dans l’incertitude. En mars 2021, je suis finalement rentré au Nigeria.

Au début, c’était difficile pour moi. J’ai même pensé à quitter de nouveau le Nigeria. J’étais tellement frustré. Mais je me suis dit : je suis né ici et c’est ici que je veux surmonter les défis.

Je me suis adressé au Centre germano-nigérian pour l’Emploi, la Migration et la Réintégration (NGC). Comme on me l’avait affirmé en Allemagne, le NGC m’a aidé à trouver mon premier logement et à créer mon entreprise. Le Centre m’a permis de suivre une formation de revendeur de pièces automobiles. J’ai aussi participé à une formation pour apprendre à gérer une entreprise.

Le succès après un démarrage difficile

Au Nigeria, la demande en catalyseurs pour les voitures est très forte. Mais ce secteur est très concurrentiel. Il y a beaucoup de personnes qui vendent ces produits. Mon magasin se trouve à Ladipo. C’est le plus grand marché pour les pièces détachées automobiles au Nigeria. Quand j’ai commencé mon activité, j’étais face à de nombreux défis. Par exemple, je n’ai pas réussi à trouver de magasin à proximité de la rue principale, où les client·e·s achètent leurs pièces détachées d’habitude. J’ai seulement trouvé un magasin, loin à l’intérieur du marché, où l’on ne vend pas vraiment de catalyseurs.

Je suis en concurrence avec des commerçant·e·s qui, en partie, sont déjà en activité depuis plus de 20 ans. Beaucoup d’acheteur·se·s vont uniquement chez des commerçant·e·s qu’ils et elles connaissent déjà.

Je suis en concurrence avec des commerçant·e·s qui, en partie, sont déjà en activité depuis plus de 20 ans. Beaucoup d’acheteur·se·s vont uniquement chez des commerçant·e·s qu’ils et elles connaissent déjà.

Développer mon entreprise

J’ai alors commencé à démarcher la clientèle à différents endroits du marché. J’ai réussi à convaincre certaines personnes d’acheter chez moi. Le deuxième mois, j’ai déjà fait un peu de chiffre d’affaires et le cinquième mois, les choses commençaient enfin à aller mieux : désormais, les gens me connaissaient. Je m’étais constitué un petit réseau et je m’étais fait un nom avec mon magasin. Je suis heureux d’avoir désormais ma propre clientèle.

Je souhaite développer mon entreprise. J’aimerais voyager à l’étranger et acheter moi-même les pièces détachées de voitures. Alors, je gagnerais plus. Je souhaite même aller en Allemagne, car il y a beaucoup de pièces détachées là-bas. Beaucoup de commerçant·e·s sur le marché achètent leurs pièces en Allemagne. De plus, lors de mes voyages, je ne veux pas seulement acheter des marchandises pour moi, mais aussi pour d’autres commerçant·e·s. J’espère développer ainsi mon entreprise.

Un exemple pour d’autres

Parmi mes amis, j’étais d’abord le seul à être rentré au Nigeria. Les autres avaient des doutes et n’étaient pas sûrs. Je devais être le premier à rentrer dans mon pays d’origine puis raconter comment cela se passe.

Quand le NGC a commencé à m’aider, j’en ai parlé à mes amis. Nous sommes restés en contact. Je les ai tenus au courant de mes progrès. Mon succès en a déjà encouragé cinq à rentrer, eux aussi, au Nigeria. Les choses sont difficiles au Nigeria. Mais malgré tout, beaucoup de personnes s'en sortent mieux ici qu’à l’étranger, où elles n’avancent pas. Et avec le soutien de NGC, on peut réussir à se construire une nouvelle vie.

 

Edition : 06/2023

Ce texte est écrit en langue simple. Notre volonté est que toutes les personnes intéressées puissent bien le comprendre.

Mon succès a encouragé quelques compatriotes à rentrer d’Allemagne.
Christopher

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