Aller au contenu principal
Menu

« Mon vœu s’est exaucé, je suis maintenant maquilleuse professionnelle »

Ce lien ouvre une vidéo YouTube. Veuillez observer la politique de confidentialité en vigueur sur YouTube.

Confirmer

« Mon vœu s’est exaucé, je suis maintenant maquilleuse professionnelle »

Je m’appelle Cecilia, j’ai 42 ans et je viens de la Région du Centre du Ghana. Je suis coiffeuse de formation et j’ai exercé ce métier jusqu’à l’apparition du Covid-19. À cause de la pandémie, je ne pouvais plus gagner d’argent en tant que coiffeuse. J’ai commencé à travailler comme vendeuse de rue. Je vendais des sucreries, des mouchoirs et des masques.

En 2021, ma vie a radicalement changé lorsque j’ai parlé avec une conseillère du Centre ghanéo-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement* (GEC) de nouvelles perspectives professionnelles. Je lui ai raconté mon souhait de compléter mon métier de coiffeuse avec des connaissances en maquillage.

L’art du maquillage

Une formation continue en maquillage professionnel

La conseillère du GEC m’a parlé de la possibilité de suivre une formation continue. Elle m’a expliqué que la formation dure 3 mois. Elle s’adresse aux personnes qui souhaitent devenir visagistes. C’est comme cela qu’on appelle les personnes qui maquillent les autres de manière professionnelle et les préparent, par exemple pour une représentation publique. Je me suis tout de suite inscrite à la formation.

Avant qu’elle commence, j’ai aussi participé à un accompagnement psychosocial qui m’a également été conseillé par le GEC. Ainsi, j’ai pu trouver le courage pour mon nouveau départ. Non seulement le centre a pris en charge les frais pour la formation, mais il m’a aussi donné une bourse mensuelle. Ainsi, j’ai pu payer le trajet jusqu’à l’école.

Des connaissances de base sur les finances

Pendant ces quelques mois, j’ai beaucoup appris et j’ai noué des contacts. J’ai appris comment appliquer un maquillage professionnel pour différentes occasions, par exemple pour une performance devant une caméra ou pour une séance de photo. La question de savoir pourquoi des personnes s’adressaient à des visagistes m’a toujours fascinée. Réponse : avec le bon maquillage, on n’embellit pas seulement les yeux, les lèvres ou la peau. On peut transformer toute l’apparence. C’est un art.

La formation se concentrait sur deux domaines : d’un côté, toutes les connaissances essentielles sur le maquillage et son application professionnelle. De l’autre côté, des connaissances de base importantes sur les finances et la constitution d’une clientèle. Ces sujets aussi sont importants si on veut réussir sur le long terme.

Pour mes débuts comme entrepreneuse, le GEC m’a offert une trousse de maquillage. La trousse contenait tous les produits nécessaires pour débuter un salon de maquillage sérieux. De plus, toutes les personnes ayant participé ont obtenu un fauteuil et une lampe de maquillage.
 

Mon propre salon de beauté et de nouveaux plans

Mes jours dans la rue sont terminés. Aujourd’hui, je suis la fière propriétaire d’un salon de beauté et de maquillage à Taifa, dans la banlieue d’Accra. Je vends des produits de maquillage dans un magasin séparé. Le secteur se développe beaucoup et vite, avec chaque jour de nouvelles tendances. La plupart des personnes reconnaissent aujourd’hui l’aspect commercial du maquillage. Elles savent qu’il rehausse la beauté et renforce la confiance en soi. Le maquillage permet de se sentir bien. Avant, beaucoup pensaient que le maquillage cachait quelque chose, car on change son apparence. Heureusement, cette période est révolue. Aujourd’hui, l’aspect bien-être est au premier plan. Pour moi en tout cas, c’est un travail qui me comble. Je transmets aussi ma passion et mes compétences à d’autres personnes : je forme cinq jeunes femmes. Et, à l’occasion de rencontres mensuelles, je montre à d’autres coiffeuses des techniques de maquillage et des coiffures.

Un travail satisfaisant – Cecilia avec une cliente

Financer la scolarité des enfants


Comme dans d’autres secteurs, il faut cependant de la concentration, de la détermination et de l’application si on veut réussir. Grâce à mon salon de beauté, j’ai pu continuer à envoyer mes deux fils et ma fille à l’école. Désormais, l’aîné étudie à l’université.

Grâce au soutien du GEC, j’ai eu la chance de transformer totalement ma vie. J’ai toujours de nouvelles idées pour mon entreprise : je souhaite maintenant ouvrir d’autres salons de maquillage.

*Au moment où Cecilia a découvert le centre, il s’appelait encore Centre ghanéo-allemand pour l’Emploi, la Migration et la Réintégration (GGC). Depuis mars 2023, il s’appelle Centre ghanéo-européen pour l’Emploi, la Migration et le Développement (GEC).


Edition : 03/2023
 

Ce texte est écrit en langue simple. Notre volonté est que toutes les personnes intéressées puissent bien le comprendre.

Les jours dans la rue sont terminés. Aujourd’hui, je suis la fière propriétaire d’un salon de beauté et de maquillage.
Cecilia

Plus de témoignages